L’opération
Dépasser les controverses sur le confinement des personnes âgées
Une enquête
Une enquête approfondie a été réalisée en décembre par des centaines de volontaires, auprès de 530 personnes âgées, sur leur situation et leurs besoins spécifiques. Des entretiens qui ont duré en moyenne plus d’une heure. En soi, échanger en profondeur sur notre façon d’envisager les choses a été bienfaisant, réconfortant, consolateur. Tant pour les personnes enquêtées que pour les enquêteurs.
La puissance d’un petit signe de vie
L’échantillon des personnes rencontrées, souvent proches des enquêteurs, ne saurait prétendre à la parfaite représentativité ; en général ce sont des personnes assez bien socialisées et entourées. Mais justement, nous avons noté que – pour nombre d’entre elles – peu est déjà beaucoup. Recevoir une carte personnalisée – qui coûte si peu à son émetteur, en temps et en argent ! – c’est recevoir un signe de vie, la preuve qu’on compte pour quelqu’un, un objet de grande valeur sentimentale qu’on expose et qu’on garde auprès de soi.
Une vraie carte postale, grâce au digital
Nous en avons tiré une idée : lancer une campagne incitant le plus grand nombre à donner de ses nouvelles personnelles et familiales à une personne âgée de sa connaissance, que l’on sait isolée, par l’envoi d’une carte postale réalisée grâce à une plateforme digitale.
55 %
des personnes âgées interrogées regrettent de « ne voir jamais ou rarement d’enfants »
83 %
des personnes âgées interrogées apprécient de recevoir une lettre de leurs proches
Une façon de …
Donner des nouvelles
Ce n’est pas tant la dépendance que l’isolement qui coûte aux personnes âgées. Et en particulier ne plus être tenu au courant de la vie de ceux qu’on aime, au point de se sentir exclu de la vie. Par exemple, plus de la moitié des personnes enquêtées souffrent de ne voir des enfants que rarement (27,5%) ou plus du tout (27,5%). D’où le message-clé qui accompagne l’opération Toujours ensemble : « Des nouvelles – bonnes nouvelles ».
Prolonger les vœux !
A partir du 15 février 2021, c’est en quelque sorte une prolongation des traditionnels vœux de nouvelle année que nous proposons de réaliser ensemble. N’en restons pas aux vœux ! C’est-à-dire, n’attendons pas onze mois d’une année incertaine pour nous relier, s’entraider, se dire qu’on compte les uns pour les autres.
Déconfiner les cœurs
Quand chacun est légitimement préoccupé par lui-même : son emploi, son entreprise, sa cellule familiale, sa santé, nous risquons tous le repli individualiste. En faisant connaitre notre initiative sur les réseaux sociaux, nous donnons envie de sortir de ce « confinement » en forme de repli sur soi pour nous ouvrir à ceux qui sont peut-être en plus grande difficulté que nous.
Pour
91 %
des personnes âgées interrogées, être coupé de ses proches est le plus contrariant.
Relier les générations
Toutes les études le montrent, plus la carte postale s’est faite rare, plus son impact a grandi dans les cœurs. Surtout pour les personnes âgées qui ont des difficultés à accepter le tout digital qu’on leur impose. Or, s’il est devenu moins évident pour les nouvelles générations de rédiger une carte ou une lettre à la main et de la poster, il leur est désormais facile d’utiliser une plate-forme digitale. Et celle-ci a un avantage sur les cartes traditionnelles : on peut personnaliser l’image, et pas seulement le texte. L’opération Toujours ensemble est donc gagnant-gagnant. Elle utilise et rapproche deux mondes qui risquent de s’ignorer.
Donner de soi
Donner des nouvelles à quelqu’un – surtout s’il est seul – c’est lui ouvrir son cœur, c’est l’inviter chez soi, c’est l’inclure dans sa vie, c’est lui montrer qu’elle a du prix. On n’a pas idée du bien que l’on fait en adressant quelques lignes et une photo de soi.
Lutter contre la mort sociale
Nous avons entendu des médecins – une minorité heureusement – se laisser aller à affirmer à la télévision que les résidents d’EHPAD « n’attendent qu’une chose, la mort ! » Or, c’est la vie qu’elles attendent, un signe de vie, des nouvelles, un appel téléphonique, des visites. Notre société qui tend à la ségrégations entre les générations a tendance à induire la mort sociale des personnes du très grand âge, sans voir que la façon dont nous les considérons donne la mesure de notre humanisation.
L’opération Toujours ensemble et l’enquête associée ont été réalisées par les équipes de l’Association Alliance VITA.